Après avoir visité les champs de menhirs d’Obelix, nos irréductibles voyageurs continuent leur voyage spatio-temporel. Ils trouvent le village des gaulois. Ils découvrent ainsi la cuisine du poisson pas frais et font de la pâtisserie presque bretonne.
Après une journée de vélo, on campe à la pointe de Bihit, sur une aire de décollage de parapente. Le sol est plein de piquants, mais la vue en vaut la peine.
Didier teste la pâtisserie de camping. Pour le biscuit, mélangez dans un plat:
Pour le glaçage, mélangez dans un bol:
Bien sûr n’oubliez pas de faire tout cela sans mesurette ni balance. Étalez le glaçage sur le biscuit et paf, voici un délicieux gâteau de camping, vegan et qui vous fera faire trois fois le tour du monde avec ses ingrédients.
À la vue d’un énième dolmen, Didier se sent l’obligation de l’inspecter. Qu’espère-t’il encore y trouver?
Rien d’autre que son korrigan préféré…
Encore des menhirs, et là, devinette ? Qu’est-ce que des drôle de gens ont ajouté?
Cette fois ci, on y est arrivé! On a trouvé le village gaulois.
Cet endroit est maintenu et développé par une association. C’est une bande de joyeux bricolos qui s’amusent à construire des jeux et casse-têtes low-tech avec des matériaux récupérés, trois vis et un poste à souder. Le résultat n’est pas du tout historique mais on s’amuse comme des fous à dégommer des légionnaires romains, se perdre dans un cairn labyrinthique, s’échapper du colisée ou admirer un druide qui transmute la farine en crêpes (arrosées de potion magique au caramel-beurre salé).
On pédale et en fin de journée, on arrive à la côte de granit rose.
On roule entre les blocs de granit. Didier disparaît pour son entraînement usuel. Ici c’est le paradis pour les amateurs de crapahutage improvisé: un caillou super adhérent avec des formes de rêves pour s’inventer des problèmes de bloc.
Le lendemain, on passe à la Roche-Derrien, un pittoresque village. Nous sympathisons avec un pêcheur et repartons avec un rouget barbet à cuisiner.
Comme à notre habitude nous faisons la vaisselle. Hop, du marc de café et un peu de terre dans la casserole, on frotte avec quelques herbes, et tadaa! C’est propre! Sauf que cette fois-ci la casserole gardera une petite odeur de poisson pour les jours qui suivent.
On se décide pour louer un petit vaisseau spatio-temporel pour quelques jours…
Notre petit van est équipé des dernières technologies terriennes: possibilité de faire le café sans sortir du lit, deux plaques, une table, une lampe et un robinet. C’est fou ce que l’homme a pu inventer comme trucs géniaux. Après des semaines à plier et déplier notre maison matin et soir, c’est le grand luxe.
Première destination: 1433, Mont Saint-Michel, bastion français de la guerre de cent ans, abbaye et monastère avec quelques moines qui suivent la règle bénédictine, comme à Saint-Benoît.
L’abbaye est vertigineuse. La vase, elle, colle au pied. Depuis les remparts à la marée montante, on s’amuse à parier sur lequel des flâneurs imprudents se fera mouiller: aucune baignade pour cette fois.
Départ ensuite pour 1604 et la ville des corsaires: Saint-Malo. On se balade sur les remparts avec vue sur la piscine où les corsaires jetaient leurs prisonniers à la fin de leurs aventures.
Nuit au bord de mer, on découvre l’application “park4night” qui indique les endroit agréés pour les vaisseaux spatiaux.
Nous visitons une production d’huître et en dégustons. Le goût de ces drôles de bêtes ne convainc pas nos papilles.
Notre vaisseau se déglingue et on termine dans l’espace-temps de la légende arthurienne. On se réveille à côté d’un étang dans la forêt de Brocéliande.
Nous visitons le château de Compère, centre de l’imaginaire arthurien qui nous plonge dans la légende. Nous parcourons le val sans retour, domaine de Morgane, demi-sœur d’Arthur. Les pierres y sont d’un violet à la hauteur de la réputation de la fée ensorceleuse. On y trouve des arbres tout droit sorti des contes.
Après avoir réparé notre vaisseau, celui-ci nous renvoie à nouveau à l’époque des corsaires pour une balade au cap Fréhel et le Fort La Latte.
Le van c’est chouette et nous sommes tout contents de retrouver nos vélos. Quel bonheur de pédaler par monts et par vaux. On se met en route pour de nouvelles aventures: direction la Bretagne du sud (et peut-être un jour la Suisse qui sait?).
Ecrit le September 19 , 2020 par Chloé et Didier