Ces derniers jours, nous avons roulé à plat, dans la plaine du Pô, en suivant principalement l’Eurovelo 8 jusqu’à Venise. La qualité de la piste cyclable de la digue est variable mais globalement bonne. De longues sections d’excellent goudron, du vieux goudron rafistolé et quelques chemins de terre, gravier et d’herbe s’enchaînent. Les parties avec le bon goudron sont très agréables, comme c’est plat et droit, on roule bien! Les parties en gravier et terre sont plus difficiles. Nos vélos, avec leur chargements, sont probablement plus instables et l’on est tombés chacun une ou deux fois. Chloé trouve le paysage assez monotone: les méandres du Pô, des champs de maïs et de blé et des rizières. Didier rêve aux condottiere et magnifiques villes pleines d’histoire qui parsèment cette plaine.
On s’est maintenant adaptés au rythme italien pour ne pas souffrir de la chaleur: on se lève à 6h00, on roule la matinée, l’aprem on lézarde à l’ombre et on roule à nouveau en fin de journée. On apprend à trouver les bons endroits pour les pauses: de l’ombre et surtout pas trop de moustiques. On traverse régulièrement des petits villages, c’est une région peu touristique et on attire souvent l’attention en arrivant, par exemple, à la recherche d’eau.
On a pris le temps de visiter Ferrare. Siège de la lignée des Este. Didier se perd dans le château.
On a ensuite traversé le delta du Pô avec plein de beaux oiseaux et les premiers bouts de mer, ainsi que les deux îles au sud de Venise.
On a pris plusieurs bateaux pour arriver à Venise. Ici, le masque est obligatoire et les gens respectent la règle strictement. Impossible d’entrer dans un bateau ou magasin sans masque. Dans certains, on nous mesure aussi la température à l’entrée.
Nous avons laissé nos vélos quelque heures pour aller visiter une Venise calme. Les terrasses étaient principalement vide et la place Saint Marc aussi. On en profite pour prendre notre picnic sur le Rialto. Nous avons été marqués par le nombre de bâtiments inhabités, il y a de la place ici!
Après 10 jours de vélo, nous nous sommes finalement reposés une journée au camping et à la plage. Le soir, on a campé dans les champs à côté d’une maison abandonnée en direction de Trieste.
En route, on a trouvé de quoi se rafraîchir et se laver :-)
On rencontre aussi toute sorte de joli individus…
Nous sommes à Trieste, à la frontière de la Slovénie! L’histoire de la ville à l’intersection des cultures autrichiennes, italiennes et slaves nous fascine.
Pendant la visite du théâtre romain et de la forteresse, nous commençons à réfléchir à la suite du voyage. Nous avons les deux très envie d’aller vers les Balkans. L’épidémie du Covid-19 est malheureusement plus inquiétante que le jour du départ il y a deux semaines : hausse des cas en Suisse, un foyer de contamination dans le sud des Balkans et situation inquiétante en Amérique et en Inde. On a donc décidé de changer notre direction et de rester dans les pays limitrophes de la Suisse afin de pouvoir s’assurer de rentrer si une “deuxième vague” européenne arrive. Nous allons commencer par descendre vers le sud de l’Italie, mais avant on fait quelques jours de pause dans une réserve naturelle, au dessus de Monfalcone.
Et nous avons de la compagnie! (Quelques heures plus tard le berger vient nous demander si on a vu des ânes…)
Notre itinéraire:
Ecrit le July 4 , 2020 par Chloé et Didier