Un cyclovoyage Jeux de mollets à Carpate

(Cyclo)voyage: de la mer aux montagnes

Un voyage est une parenthèse dans la vie, et parfois, on fait des parenthèses dans des parenthèses. Dans cet article, vous trouverez entre autres les dernières idées pour parler allemand et italien, nos techniques pour éviter les transports publics pendant le coronavirus et un petit quizz.

Après avoir quitté nos ânes, on a trouvé une jolie plage sauvage, près de Monfalcone. On se perd un peu dans les fourrés avant d’atteindre le bord de l’eau!

Mardi matin, nous allons d’urgence à l’hôpital, Chloé a une douleur inconnue à la jambe depuis 5 jours qui ne diminue pas et imagine soudainement qu’elle a une thrombose… Le médecin lui diagnostique une hernie discale - sciatique. Chloé est rassurée de ne pas avoir de thrombose, mais bien embêtée parce que tout ce qu’on sait d’une hernie discale, c’est que ça ne se soigne pas rapidement…

On décide donc de rester quelques jours à la mer pour voir comment ca évolue. Au début c’était un peu frustrant de devoir s’arrêter, mais ce n’était que la première loi de Newton. On est dans un magnifique endroit, on peut faire du camping sauvage au bord de la mer, donc on s’accommode plutôt bien de la situation.

La semaine défile super vite. On a enfin le temps de lire tous ces livres qu’on voudrait lire. On passe aussi nos journées à observer les kitesurfs, nager, courir après les crabes et autres bestioles marines, faire des exercices pour se soigner et on profite des couchers de soleil.

Question 1: Arrives-tu à trouver notre tente?

Le samedi soir, il y a eu le vent Bora, un vent fort venant du Nord-Est.

Question 2: Quel est le problème?

Réponse: un vent à 55km/h, une branche cassée à droite, et une branche qui se balance avec enthousiasme à 10 mètres au-dessus de notre tente.

En suivant les bons conseils d’une parabole biblique, dans la tempête nous avons donc décidé de construire notre maison sur le sable. Pour nous, ça a tenu…

Dimanche matin, après un peu de yoga pour le dos et un café dans le vent, on reprend nos vélos pour tester notre forme.

Chloé sent qu’elle n’est pas guérie, on décide donc de laisser nos beaux vélos en plaine pour aller se balader à pieds dans les Dolomites.

Après un train, un bus, une pizza, un deuxième train et un autostop, nous arrivons en fin de journée à Calalzo. On se sent comme à la maison! Il fait frais frais, pas de moustiques, pas de sable, pas de soleil et ça sent bon! On est contents d’être à la montagne :)

Comme en Suisse, on découvre même un nouveau dialecte allemand. En effet, notre voisin de camping bavarois nous fait découvrir à l’apéro une nouvelle manière de massacrer l’allemand. Au lieu de rajouter des “Rr” des “Kr” et autres “Ch” barbares à chaque consonne, il mange ses voyelles en “Ahu”, “Oïe” et autre “Eye”. Nous en sommes ébahis.

Afin d’éviter le contact avec un maximum de personnes, nous optons pour éviter les transports publics… et favorisons l’autostop! Didier adore. Comme tout bon touriste, il peut inventer des mots nouveaux à consonance italienne, les baragouiner et juger à la réaction de son interlocuteur s’il est sur la bonne voie pour devenir italophone (un jour peut-être).

Bref, nous arrivons, après quelques aventures, sain et sauf à Auronzo, pour commencer une randonnée, jusqu’au Plan dei Buoi, et Lozzo. Ici, autour de l’altitude 1500m, il y a le même biotope qu’à 900m en Suisse.

Mardi nous allons nous balader autour du lac glacier de Sorapiss. C’est une des balades connues de la région, donc comme attendu, il y a du monde, et c’est absolument magnifique!

Il y a deux chemins pour y accéder, un qui monte du fond de la vallée, l’autre qui est à plat depuis le col. On a de la chance, notre autostop du matin nous pose au col. Pour le retour on redescend dans la vallée. Dans la descente bien raide nous croisons groupe sur groupe de marcheurs en sueur. Plein d’espoir, presque tous nous pose la question: “encore combien de temps jusqu’au lac?” Tel des oiseaux de malheur, à chaque fois nous faisons tomber la sentence: “plus que vous espériez”. Dépités, le regard hagard, ils continuent alors leur chemin.

Bon si je passe deux minutes de plus à allonger cet article, Chloé va me suspendre par les pieds. Je clique donc sur “commit” et le voici tout chaud pour votre bonheur.

Carte de nos balades aux Dolomites